Ce livre raconte une table parisienne qui ne pourrait exister ailleurs. Car elle est le fruit d’un mariage de cultures et de saveurs d’une patronne pâtissière japonaise et d’un chef cuisinier français.
On y distingue plusieurs « signatures ». La première qui saute aux yeux est « manga–esque » comme avec le beurre fumé aux feuilles de cerisier en forme d’un mini-Batman, d’un cochon en chocolat qui renferme une crème de boudin noir. C’est une cuisine qui veut rire mais qui exprime aussi une certaine révolte par ses saveurs à la fois prononcées et austères, jamais douces. Tout est twisté : fermentations, séchages, fumages, et surtout, accords « bizarres » comme la bière blanche et le chocolat blanc en tuile salée, un risotto sans riz, une sardine sur un lit de fleurs, un canard rosé avec du homard presque cru au jus de cerise.
Révolte dans le sens où il y a un refus du conformisme, que l’on voit aussi dans la vaisselle, faite maison avec des vieilles vaisselles cassées, des coquilles d’huitres, etc.